Renaissance

Renaissance - Fragments (1)

Système Kus'f --- Quatrième planète intérieure
Latitude approx. 83º Nord --- Longitude approx. 17º Est
Jour de Noël

La silhouette était allongée sur le sol glacé. A quelques centaines de mètres droit devant, les ruines de ce qui jadis était une cite prospère et paisible. Les ruines étaient encore fumantes et s'étendaient sur plusieurs kilomètres. Toute la ville avait littéralement été rasée. Il avait fallu le travail de nombreuses générations pour qu'une simple colonie devienne village, puis ville, puis cité de près de 200,000 âmes. Il aura fallu moins d'une demi-journée a quelques centaines de troupes d'assaut pour réduire tout ce travail a néant. De la poussière à la poussière.

La silhouette était immobile, sa tenue imitait parfaitement la couleur et la texture de la neige mêlée a la cendre qui recouvrait le sol tout autour d'elle. Depuis presque 24 heures, elle avait demeuré là, silencieuse et passive observatrice. Elle était payée pour cela : anticiper les mouvements de son objectif, pas pour interférer. A son arrivée la veille, la population avait décidé, comme partout ailleurs sur la planète, de suspendre temporairement les actions de contestation afin de célébrer une fête maintes fois millénaire. Dans chaque foyer, la soirée avait dédiée aux prières, a la famille, aux enfants. Ce soir, seules les troupes de combat rakrariores dormiraient en ville. La répression avait été foudroyante et avait pris le population par surprise. L'individu, lui, avait assisté a toutes les manoeuvres. Il était payé pour cela : anticiper les mouvements de son objectif, pas pour interférer

La nuit était tombée. Le calme était revenu. C'était le moment d'agir. Les rakrariors seraient sur leurs gardes : leur leader était parmi eux. Mais ils ne s'attendraient pas a voir le moindre signe de vie : ils avaient bien fait leur travail, méticuleusement. L'individu avait confiance en lui : il avait été payé grassement car il était le meilleur dans ce coin de la Galaxie. Il était le plus compétent car il avait appris auprès des meilleurs, il disposait d'un carnet d'adresse que les plus grands lui envieraient et certains éléments de son équipement n'existaient que sur un ou deux marchés de contrebande dans toute la Galaxie. Il était le meilleur assassin et voleur de ce coin de la Galaxie. Ce soir, nul meurtre a commettre, nul vol a perpétrer. Ce soir, sa mission était en apparence bien moins dangereuse : déposer un paquet auprès d'un chef de clan rakrarior.

Pourtant, plus il y pensait et plus l'individu se disait que les apparences étaient parfois bien trompeuses. En fait, dès qu'il avait mis le pied dans ce bar, il y a deux semaines, il avait eu un mauvais pressentiment …


Renaissance - Fragments (2)

Système Kus'f --- Quatrième planète intérieure
Latitude approx. 83º Nord --- Longitude approx. 17º Est
Cité Medines --- Elevation 535m --- Population 185,000
Deux semaines avant Noël

Le rendez-vous avait été fixé a 20 heures dans un bar des quartiers chics. Comme a son habitude, il était arrive bien en avance afin de ne pas être pris au dépourvu en cas de problème. On n'était jamais trop prudent dans ce métier. Il avait été contacté il y a cinq jours et grâce à un de ses "amis" contrebandiers, il avait pu obtenir une place a bord d'un vaisseau marchand sur le point de se portailler vers ce système. Il était arrivé en ville l'avant-veille du rendez-vous. Son hôtel était situé a une centaine de mètres du lieu de rendez-vous. Sa chambre avait une fenêtre qui donnait sur la rue. Il aimait observé les gens : leurs habitudes, leurs expressions, leur accent. Il avait le don de se faire passer très rapidement pour un autochtone. Dans son métier, cela pouvait se révéler très utile. Il l'avait déjà vérifier à maintes reprises.

En cette période de l'année, les rues de la ville était toutes illuminées. Des décorations en tout genre fleurissaient a chaque intersection. Les boutiques rivalisaient d'ingéniosité pour attirer le chaland. La population était très active malgré le froid glacial qui régnait en ces latitudes. Les habitants se hâtaient d'une échoppe à une autre, en ressortant toujours plus chargés qu'ils n'y étaient entrés. Il pouvait lire sur certains visages une forme de satisfaction. La majorité des passants n'en donnait cependant même pas l'illusion. Ils ne faisaient qu'obéir a une volonté supérieure dont ils n'avaient pas la moindre conscience. La cité était telle une fourmilière à ses yeux. Il ne serait pas bien difficile de se fondre dans la masse.

Il poussa la porte du bar exactement a l'heure du rendez-vous. Un détail auquel il attachait beaucoup d'importance. Une marque de professionnalisme selon lui. Son employeur était déjà assis à la table prévue. Il attendit de s'y faire accompagner par le chef de salle. Son employeur se leva a son approche. C'etait un humain du genre passe-partout : taille moyenne, corpulence moyenne, tenue vestimentaire adaptée à l'environnement, aucun signe distinctif … rien qui ne puisse en faciliter le souvenir.

"Enchanté monsieur S'Kramer, lui dit l'humain.

- Enchanté monsieur … ?

- Monsieur Johnson. Appelez moi monsieur Johnson.

- Fort bien, monsieur Johnson. Il semblerait que vous ayez besoin de mes services ?

- Tout a fait. Les intérêts que je représente ont besoin de ce qui se fait de mieux en matière de discrétion.

- Vous avez contacté la bonne personne. Mais vous savez que le meilleur a un prix, n'est-ce pas ?

- Les intérêts que je represente sont bien conscients de cela. Ils m'ont charge de vous faire l'offre suivante, dit-il tout en glissant une petite enveloppe sur la table en direction de son interlocuteur. Lui laissant le temps de l'ouvrir et lire ce qui s'y trouvait, il reprit. Cette offre n'est pas négociable, bien entendu.

- Bien entendu. Que souhaitez-vous que je fasse ?

- Les intérêts que je represente souhaitent que vous déposiez un paquet dans cette ville, le jour de Noël. Le paquet devra être livré sans que vous ne soyez aperçu, y compris par le destinataire.

- Très bien. Quelle est cette personne ?

- Son identité vous sera fournie ultérieurement.

- Je comprends. Quel est le paquet ?

- Il vous attend dans votre chambre. Je crois que nous nous sommes tout dit.

L'humain se leva, imité par son interlocuteur, puis sorti de l'établissement. L'individu avait réussi à se contenir pendant cette conversation. Il se rassit, commanda un verre, puis deux, puis trois. Il but comme jamais auparavant. Toutes ses certitudes venaient de s'écrouler en l'espace de quelques instants. Ses pensées étaient chaotiques :

"Comment ont-ils pu découvrir ma véritable identité ?

Le paquet est dans ma chambre ? Comment ont-ils pu la trouver ?

500 centaures ? 500 centaures ! Cinq…cent…centaures !!!

500 centaures ! Je pourrai m'offrir tout ce que je veux et bien plus encore !

500 centaures ? Seul un empire peut me proposer une telle somme ..."

Plusieurs heures s'écoulèrent avant qu'il ne se décide a regagner son hôtel. Sur son lit, un petit paquet enrobé de papier aux motifs très colorés et sur lequel on pouvait voir de petits loups. Le paquet était rigide, renfermant sans doute une boite en bois. Sur le paquet, une carte de voeux. A cote du paquet, une enveloppe. Dans l'enveloppe, la photo d'un rakrarior. Un nom était inscrit sur la photo. Cela eu le don de décrocher un rire nerveux a l'individu. Cette nuit, il n'appela le service de chambre qu'une seule fois, mais ne commanda rien a manger.



Renaissance - Fragments (3)

Système Kus'f --- Quatrième planète intérieure
Latitude approx. 83º Nord --- Longitude approx. 17º Est
Jour de Noël

Pénétrer dans la ville avait été chose facile. Les rakrariors ne s'attendaient pas a ce qu'il y ait des survivants. Encore moins que ceux-ci ne cherchent pas a fuir les lieux au plus vite si ils tenaient a la vie. L'individu progressait malgré tout avec un maximum de prudence. A un contre un, peu de rakrarior pouvait lui résister, surtout avec leur lourde tenue d'assaut. Mais ils étaient plusieurs centaines regroupés dans ces ruines. L'individu était accroupi contre un mur en ruines. Il observait a distance un bataillon d'une dizaine de rakrariors fouiller les débris a la recherche de quelque "souvenirs" de leur visite dans cette ville. Il réalisa soudain qu'a son pied se trouvait un écriteau métallique a moitié recouvert par la poussière et les cendres. Il passa délicatement sa main dessus pour y lire "Medines --- Elevation 535m --- Population 185,000". Il s'empêcha de penser à ces milliers d'âmes disparues à jamais. C'était une autre de ses qualités, aimait-il à se dire.

Deux heures plus tard, il était arrive a proximité du camp que les rakrariors avaient improvisé dans ce qui devait être un parc seulement une journée auparavant. Plus de 200 vaisseaux étaient posés là, sur les cendres encore fumantes d'arbres sans doute centenaires. À quelques dizaines de mètres de lui, l'individu pouvait distinguer les restes incandescents d'un squelette métallique qui était il y a peu de temps encore la structure de jeu favorite de dizaines d'enfants. Quelques pas plus loin se tenait le rakrarior de la photo, au milieu d'une vingtaine de ses semblables. Ils étaient en train de rire, boire et manger. Il y avait au moins quelqu'un pour célébrer Noël dans cette ville ce soir. Sa cible salua ses rarkrariors puis se dirigea, gobelet de waki a la main, vers une tente. Tout n'était plus qu'une question de patience. Il savait que les rakrariors passeraient la nuit ici, cela faisait partie de leurs habitudes.

Exactement deux heures plus tard, il se mit en action. Il contourna le groupe de rakrariors pour atteindre le côté opposé de la tente. Un bruit sur son côté gauche le stoppa net. Personne. Il consulta son scanner. Aucune trace de vie dans cette direction. Sans doute un débris quelconque qui avait finalement perdu son combat contre la gravité. Les rakrariors ne disposaient pas de contre-mesures suffisantes pouvant mettre en défaut son scanner. Il en profita pour sonder la tente. Le rythme cardiaque qu'il détectait indiquait que sa cible était dans un état de calme profond. Il dormait enfin. Il saisit délicatement d'une main la toile de la tente. De l'autre main, il prit son micro-laser et découpa une fente verticale longue d'environ 50 centimètres. Cela devrait largement lui suffire a introduire le haut de son corps dans la tente, déposer le paquet et ressortir sans que le rakrarior sente la moindre variation de température.

Il souleva légèrement la toile. Une douce lumière. Beaucoup de couleurs. Une respiration paisible. Aucun autre bruit. Il sortit le paquet de son sac. Allongé sur le ventre. Le corps qui glisse doucement sous la toile. Clic. Ca vient de dehors. Immobile. Sous la tente, un arbre illuminé. Le rakrarior. Face à l'arbre. Visage détendu. Sourire. Il ne l'a pas vu. Tac. Ca vient de dehors. Mort.

Rhi'An Zhor baissa le regard sur l'individu allongé au pied de son arbre, la tête baignant dans son sang. Son bras se déroule lentement alors que son âme quitte son corps. Sa main s'ouvre. Le paquet est déposé au pied de l'arbre. Mission accomplie.

Dehors, a cent mètres environ de la tente, un rakrarior se relève. Il est seul. Par dessus son armure d'assaut, il porte une tenue de camouflage similaire a celle de l'individu qu'il vient d'abattre. Il glisse son fusil de sniper dans son dos puis saisit son holocomm. Il tape : "Sible rabattu". Envoyé. Quelques instants plus tard : "Avez vous récupéré le paquet ?". Le rakrarior sert les poings et la mâchoire. Il sait qu'il ne peut pas trop se permettre de mentir. "Rekuperassion an cour". Envoyé. "Débarrassez-vous de tout nos petits cadeaux". Le rakrarior sert les poings et la mâchoire. Il ne compte pas obéir. Rapidement, il démonte le fusil et le range avec la tenue de camouflage dans son sac. Au pas de course, il se dirige vers la tente du chef de clan. Plusieurs dizaines de rakrariors sont déjà attroupés. Il laisse échapper un juron. Il pousse ses frères pour arriver au premier rang.

Rhi'An Zhor tient le paquet dans une main, la carte dans une autre. Il ouvre la carte : "Tes parents auraient souhaité que tu reçoives ce cadeau". Pas de signature. La photo d'un rakrarior a la peau sombre et d'une humaine. Circonspect. Il ouvre le paquet. Une boîte en ébène. Il l'ouvre. La peluche d'un loup et une tête de mannequin en ébène, parfaitement lisse. Sur son visage, deux fragments d'un masque. Flash.

Renaissance - Reves

Flash.



Je nais. Pour la première fois, je nais.

Je suis un jeune rakrarior, fils du leader du clan.

Je suis un rakrarior adulte, devenu leader du clan.

Je suis un loup qui a trouvé sa meute mais qui reste tapi dans l'ombre.

Je La rencontre pour la première fois.

Je suis un rakrarior ambitieux, qui part a la conquête de nombreux systèmes.

Je fonde une alliance. Wingwam. Lens Kal'Miraln. L'Arche.

Je pars en chasse avec ma meute. Lorendoras. Armorgestern.

Je doute, Il le sent et me ramene a la raison.

Je repars en chasse. Cliff Barnes, Rippu de Hemolga, Haïku Totsukaï, Tymor le Rouge.

La meute savoure.

La meute est attaquée. Bulvoïdes.

La meute repart en chasse.

Le sang coule, des deux côtés.

Soudain, la meute est orpheline.

Fragments de masque.


Flash


Rhi'An Zhor se tient debout sous sa tente. Face a lui, un sapin de Noel. Au sol, le cadavre encore chaud de celui qui lui a livre le paquet qu'il tient dans ses mains. Derriere lui, plusieurs dizaines de rakrariors, en armure d'assaut, silencieux. Rhi'An Zhor se baisse vers le cadavre et l'observe longuement. Il voit l'ouverture dans sa tente, la tenue de camouflage de l'individu et l'impact fatal au niveau de son crâne. Il le retourne et l'inspecte encore quelques instants. Doucement, il referme la boite et la place dans le sac de l'individu. Il se releve, fait face a ses rakrariors et leur dit : "Que l'un d'entre vous sorte ce déchet de ma tente !"

Un des rakrariors, un gros sac sur le dos, de la neige melee de cendre sur les genoux, s'avance : "Ragnor s'en occupe".

Renaissance - Genese (1)

Quelque part en Voie Lactee au millénaire précédent …

Un soleil rouge se couche sur une planète aride. Une ville en pleine effervescence, des rues bloquées par une circulation infernale, un spatioport bondé mais sans le moindre vaisseau paré au décollage. Une ville au bord de l'émeute.

Plusieurs kilomètres en dehors de la ville, de nombreuses mesas rouges se dressent au milieu d'un désert silencieux. Au sommet de l'une de ces structures, un rakrarior à la peau sombre et desséchée par le poids des années. Il fait face à la ville mais ne la voit pas. Ses yeux sont cachés par une bande de tissu blanc. Aznar l'Aveugle tient dans ses bras un bébé rakrarior quelque peu agité. Un humain s'approche de lui en hâte, l'expression de son visage semblable à celle de celui qui sait sa fin proche.

"Maitre, nous devrions partir. Cela a commencé."

Aznar reste silencieux. Il prend une longue et profonde inspiration. Il désire savourer le moment, s'en imprégner et s'en souvenir à jamais.

Le regard de l'humain passe rapidement du rakrarior à la ville, de la ville au ciel, du ciel au rakrarior. Il ne tient plus en place.
"La Trame s'effondre Maitre ! La Trame s'effondre ! Comme ils l'avaient prédis !
Nous devons partir dès maintenant si nous voulons pouvoir quitter cette planète."

D'une voix dont la quiétude rivalise avec la fébrilité de l'humain, Aznar répond :
"Je le sais, humain. Je le sais et je le sens.
Partons."

Quelques minutes plus tard, à bord d'un transporteur léger.

Le bébé rakrarior est allongé dans un couffin. Il est calme, presque endormi. À ses côtés, Aznar est confortablement assis. Il regarde rapidement les messages qui défilent sur son holoconsole : tout se passe comme prévu, il peut partir l'esprit tranquille. Quelques instants plus tard, il semble presque endormi également. Son visage, marqué par le poids des ans, s'illumine soudain d'un léger sourire. Il se souvient.



Renaissance - Genese (2)

Voie Lactee, Secteur 20, Printemps 4264 …

Dans une salle du palais impérial, Aznar l'Aveugle est assis à un bureau. Une porte s'ouvre, laissant passer un techtulon. Il tient avec beaucoup de difficulté de nombreux documents dans ses bras.

"Entrez donc docteur.

- Premier Conseiller, je suis enchanté de vous rencontrer. Et je suis honoré que vous vous intéressiez à mes travaux. Je ne suis pas sur de savoir pourquoi vous m'avez fait venir, ni pourquoi vous désiriez que je vienne avec toutes mes notes. Souhaitez-vous que je vous fasse une présentation ?" Ayant dit cela, voulant poser les dites notes sur le bureau, le techtulon en fait maladroitement tomber la moitié. "Pardonnez moi, Premier Conseiller, je suis vraiment navré."

Aznar fait claquer sa langue "Tsssskk" et d'un geste sec du bras, indique au techtulon de ne plus bouger.

"Laissez vos documents par terre, docteur. Je ne vous ai pas fait venir pour vous entendre me présenter vos travaux. J'en sais déjà bien assez.

- Très bien, dit le techtulon d'un air étonné. Mais dans ce cas, pourquoi … ?

- Je souhaite vous faire une offre, docteur. Nous savons que vous avez des difficultés à trouver des financements pour vos travaux pour le moins … originaux. Je vous propose de vous fournir tous les moyens dont vous avez besoin afin que vous meniez vos recherches a leur terme.

Le techtulon ne peut s'empêcher de laisser paraitre ses émotions : honte puis joie. Aznar continue :

- Bien sur, cela ne va pas sans certaines conditions. Vous devrez résider ici même, dans ce palais. Vous ne devrez transmettre les résultats de vos travaux qu'a une seule personne : moi même. Aucune communication avec l'extérieur au sujet de vos travaux ne vous sera autorisée.

Déception. Surprise. Interrogation.

- Mais cela est le prix à payer pour pouvoir poursuivre vos recherches. Nous savons tous les deux que cela est devenu une obsession pour vous.

Gêne.

- Ah, j'oubliais. Si vous pensez refuser mon offre, sachez que vos chances de trouver une autre source de financement sont dorénavant réduites a néant.

Surprise.

- Nous savons qu'avant d'être un astro-théoricien spécialiste de la Trame, vous étiez un politicien. Nous savons que vous étiez à la tête d'un empire. Nous savons également pourquoi vous avez dû quitter vos fonctions. Vos ventes de plan de vaisseaux à l'Alliance Pirate ne nous sont pas inconnues.

Surprise. Surprise. Surprise.

- Mais … mais … tout cela s'est passé il y a plusieurs années ! Je n'ai plus le moindre rapport avec les pirates !

- Tssskk !! Je doute fort que vous trouviez des mécènes prêts a prendre le risque de financer l'Alliance Pirate, alors même que la Meute de Rage Metallogene s'attaque en ce moment aux systèmes de l'empire humain.



Renaissance - Genese (3)


Notes de recherche du docteur Eclipse Skywatcher

" … Mes recherches sur la Trame ont fait un bond spectaculaire depuis que je suis arrivé ici. Tous mes besoins sont couverts avec une rapidité déconcertante. Je sais que cet argent n'est pas très propre, mais il me permet de poursuivre mes recherches, et c'est ce qui compte le plus dans ma vie. Comme le disait ma mère : "Tu es un Techtulon, pas un Humain .. cesse donc de faire de la politique et fait de la science !". Elle avait raison. Je ne me suis jamais senti aussi épanoui que maintenant. …"

" … Les Rakrariors continuent de me rendre des visites régulièrement. Pour le moment, ils s'assurent surtout de savoir si j'ai tout ce dont j'ai besoin. Ils m'ont fait comprendre qu'ils voudraient me voir leur présenter des résultats dans 1 mois. Je pense pouvoir y arriver. C'est mon objectif en tout cas. Avoir une deadline, cela m'a toujours motivé. …"

" … Je touche au but. L'accord entre mes observations et ma théorie est quasi-parfait. Quelle excitation ! Je n'en crois pas mes yeux. La Trame n'est pas fixe comme tout le monde le pense. Elle évolue. J'en étais certain. J'en ai maintenant la preuve ! Je pensais que cela me chagrinerait de ne pas pouvoir publier mes travaux, mais en fait, ce qui compte, c'est le plaisir que la recherche me procure. Le reconnaissance m'importe peu. …"

" … Le Premier Conseiller était très heureux d'entendre les progrès que j'ai effectué depuis notre dernière entrevue. Je pense bientôt pouvoir lui en montrer davantage. J'ai noté qu'il semblait distrait, voire agité. Sans doute a cause de ses responsabilités politiques. Ah comme je suis heureux de ne plus avoir à me préoccuper de ce genre de choses. …"

" … Ca y est ! Les derniers ajustements que j'ai effectués sur ma théorie m'ont enfin permis de modéliser l'évolution de la Trame au cours des 50 dernières années. Cerise sur le gâteau, il m'est maintenant possible d'extrapoler sur plusieurs décennies dans le futur avec une marge d'erreur que j'estime à quelques pour-cent seulement. Je n'arrive cependant pas a interpréter mes résultats. L'évolution de la Trame semble atteindre un point critique dans quelques années tout au plus. Qu'est-ce que cela veut dire, je n'en suis pas très sur. … "

" … Le Premier Conseiller était très intéressé par mes récentes découvertes et il souhaite que je redouble d'efforts pour interpréter mes résultats. Il m'a fait comprendre que tout ce dont j'avais besoin serait couvert, que ce soit pour mes travaux a proprement parler, ou pour mes moments de détente et de plaisir. Ce qu'il ne comprend pas, c'est que ma recherche est ce qui me fournit le plus de plaisir. Ah, c'est sans doute cela qui différencie un Rakrarior d'un Techtulon. …"

" … La Trame s'effondre ! Ca ne peut être que cela. La Trame s'effondre sur elle-même. Pourquoi ? Il m'est impossible de le dire. Quels vont être les conséquences de cet effondrement ? Il m'est difficile de le dire. Sans doute les communications inter- et intra-galactiques seront perturbées. Je crains même que les voyages spatiaux cessent complètement. Et si j'en crois mon extrapolation, la Trame ne repassera pas au-dessus du seuil critique pendant au moins plusieurs siècles ! … "

" … Le Premier Conseiller était très surpris par mon interprétation. Un peu trop même. Je me demande si il ne forçait pas un peu sa réaction. Serait-il possible qu'il savait, depuis tout ce temps ? M'aurait-il fait venir pour simplement confirmer ce qu'il savait déjà ? Pire encore, voulait-il s'assurer que personne d'autre ne sache en m'isolant ici ? … "

" … Je n'ai pas eu de contact avec les Rakrariors depuis plusieurs semaines maintenant. Ils ne m'ont pas abandonné pour autant. Je suis toujours traité comme un prince. Que veulent-ils encore de moi ? … "

" … Nous sommes partis en Eden depuis plusieurs mois. Je suis maintenant à bord d'un vaisseau de guerre. J'ai rencontré plusieurs autres techtulons aujourd'hui. Ils travaillent également pour les Rakrariors. Ils sont tous biologistes, spécialistes en pharmacologie, zwiielogie, génétique .... Il semblerait que mon modèle de la Trame puisse leur être utile. … "

" … Nous sommes arrivés dans les nouvelles colonies des Rarkrariors. Ils travaillent pour la Sainte Eglise Industrielle à ce que j'ai pu comprendre. Toutes ces histoires de politique ne me passionne vraiment plus du tout. J'ai revu le Premier Conseiller Aznar aujourd'hui. Il nous a réparti en équipe. Je me retrouve avec Exhantyno, un jeune génie de la nanotechnologie. Le Premier Conseiller Aznar nous a indiqué ce qu'il souhaitait que nous fassions : créer une nanite qui s'active lorsque la Trame s'effondre. Je ne sais pas ce qu'il compte en faire, mais cela me passionne de trouver une application pratique a ma théorie ! …"

" … Cela fait une année que je travaille pour les Rakrariors. Je n'ai pas vu le temps passé tellement je me plais dans ces conditions. Avec mon collègue Exhantyno, nous avons bien progressé récemment, après des débuts plutôt laborieux. Nous avons enfin trouvé une solution, tout du moins sur le papier. Il nous suffit maintenant de voir ce que cela donne en pratique. …"

" … Nous avons remis un échantillon de nanites au Premier Conseiller Aznar il y a quelques jours déjà. Il est impossible de savoir pour le moment si nous avons réussi a créer ce qu'il souhaitait. La résonance que nous avons utilisée pour activer la nanite est partie intégrale de ma théorie. Si jamais elle est fausse … non, je suis sûr de moi ! Je ne peux pas m'être trompé. …"

"… Les Rakrariors semblent satisfaits de ce que nous leur avons fourni : ils ne nous demandent plus rien et continuent de nous servir comme des princes. Par contre, il y a comme de l'électricité dans l'air depuis quelques temps. D'autres équipes n'ont pas encore fourni les résultats que l'ont attendaient d'elles. Je suis sûr d'avoir entendu le Premier Conseiller Aznar proférer des menaces à l'encontre de certains de mes collègues. Je crois que cette tension nouvelle est liée à la mort récente d'un haut responsable, un certain Premier Chevalier du Saint Ordre des Chevalier Gris, ainsi que sa femme. Je ne vois vraiment pas quel est le rapport, et je dois dire que je m'en fiche un peu. Je m'occupe en travaillant sur mon modèle de la Trame. Je sais que ce point critique sera atteint dans les toutes prochaines années, mais je n'arrive pas à obtenir de résultats plus précis qu'auparavant sur l'évolution de la Trame après cet événement. C'est comme si cela était une propriété intrinsèque de la Trame …"

" … Le Premier Conseiller Aznar nous a tous convié à un grand événement dont il nous a caché la teneur. Il nous a demandé de prendre toutes nos affaires personnelles et toutes nos notes de recherches car nous allons enfin mettre pied a terre ! Je ne sais même plus depuis combien de temps nous sommes à bord de ce vaisseau. Je n'ai pas revu mes autres collègues depuis de longs mois maintenant. J'ai hâte de savoir ce sur quoi ils ont tous travaillé. J'ai hâte de voir le résultat final ! …"



Renaissance - Genese (4)

Quelque part en Eden au millénaire précédent …

Une vaste salle d'opération chirurgicale. Dans un coin, plusieurs tables sont couvertes de boissons et de nourritures. Champagne, petits-fours. Le style n'est pas Rakrarior. Les petits plats ont été mis dans les grands et il n'y a pas la moindre trace de viande. Dans un autre coin, un tas de valises, sacs, cartons et conteneurs. Dans un autre coin, une vingtaine de techtulons discutent et piétinent d'impatience. Au milieu de la salle, une petite estrade et un pupitre.

Une grande porte à double battant s'ouvre soudain, laissant apparaitre Aznar l'Aveugle, deux soldats rakrariors et un techtulon. L'un des rakrariors tient un couffin par le bras. Le techtulon, vêtu d'une blouse blanche, porte une petite mallette en cuir noir. Les quatres individus se dirigent vers le pupitre. Le techtulon sourit a ses collègues, les salue d'un signe de main. Les autres techtulons lui retournent sourire et salutations.

Aznar prend la parole.

" Chers amis techtulons. Docteurs, professeurs, génies. Je vous ai réunis aujourd'hui car le projet sur lequel vous travaillez tous depuis des années est sur le point d'être achevé. La combinaison de vos expertises en théorie de la Trame, nanotechnologie, chimie, biochimie, génétique, zwiiologie, médecine, et les moyens techniques que votre mécène a mis à votre disposition, ont permis l'aboutissement de ce projet. Au cours des prochaines minutes, je vais tout d'abord vous révéler à tous ce pour quoi je vous ai nourris, logés et blanchis au cours de ces années. Puis, nous mettrons en oeuvre l'étape finale du projet avant de nous diriger vers un banquet bien mérité."

Au cours des minutes qui suivent, Aznar expose le projet. Son projet. La Trame, qui permet les voyages et communications spatiales, est sur le point de s'effondrer. Lorsqu'il en eut la confirmation, il réunît des scientifiques parmi les plus ambitieux de son temps afin de permettre la mise en hibernation et la conservation d'un individu pour le temps que la Trame serait dans son état critique. Les techtulons réagirent avec un mélange de surprise et de fierté. Aznar leur raconte alors comment chaque équipe a contribué à l'une des étapes du projet, de l'activation d'une nanite par l'effondrement de la Trame à l'utilisation de matériel génétique Zwiie pour s'assurer de la survie de l'individu. Il les félicite également pour avoir su s'adapter aux événements. Il marque une pause pour quelques instant, semble-t-il marqué par une certaine émotion.

Il reprend alors, se tournant vers le techtulon à ses côtés et indique à tous qu'il est temps de passer à la dernière étape du projet. Le techtulon s'approche sur sa droite, le rakrarior au couffin en fait de meme sur sa gauche. Le techtulon ouvre la mallette et en sort un pistolet-seringue. Le soldat rakrarior sort du couffin une masse de couvertures et la passe délicatement au vieil aveugle. Doucement, Aznar découvre le bras sombre d'un bébé rakrarior. A cet instant, l'un des techtulons s'exclame :

"Premier Conseiller !
Je ne peux plus rester là sans rien dire. Mes collègues ont tous perdus la raison, aveuglés par la folie de votre projet !
Il y a bien entendu de très nombreux problèmes éthiques que nous avons tous ignorés depuis des années, moi y compris.
Mais passons. Après tout, ce qui compte, c'est la réussite de ce projet, pour nous tout autant que pour vous, même si les motifs sont certainement bien différents.
Non, ce qui me gêne terriblement, c'est qu'il y a un soucis majeur : vous êtes prêt a tester le produit dès maintenant sur le bébé rakrarior que nous avons créé tout en sachant qu'il nous faudrait mener plus de tests pour évaluer la toxicité de l'opération ?
Vous êtes prêt à nous faire vivre à tous un humiliant échec alors que quelques semaines de tests supplémentaires nous permettraient d'affiner la formule ?
Je m'y oppose !"

Ayant dit cela, le techtulon se tient droit comme un "i", bras croisés sur le torse, un pas devant ses collègues. Silence qui semble durer une éternité.

Aznar, sans prononcer le moindre mot, se penche vers le techtulon à sa droite. Ce dernier se tourne alors vers son confrère et dit :
"Nous n'avons malheureusement pas quelques semaines. Mon modèle de la Trame prédit que celle-ci va s'effondrer dans les tous prochains jours."

Stupeur parmi les techtulons.

Aznar, d'un geste soudain, s'empare du pistolet-seringue, le pointe vers son cou, s'injecte une partie de la dose puis injecte le reste dans le bras du bébé rakrarior qui se met immédiatement à pleurer.

Stupeur parmi les techtulons.

"Brulez tout !" s'exclame alors Aznar.

Stupeur parmi les techtulons.

Les deux soldats rakrariors entrent alors en action. L'un deux saisit le techtulon de l'estrade et le jète sur son collègue qui avait osé manifester son mécontentement. Le second saute en bas de l'estrade, sa pyro-lance à la main et incendie le groupe de techtulons. Leurs cris de souffrance recouvrent les pleurs du bébé pour quelques instants seulement, le temps que leur dernière étincelle de vie ne s'éteigne.

Aznar se dirige vers les tables, saisit une coupe de champagne et en boit une gorgée avant de pousser un râle de satisfaction.
Il revient ensuite vers les techtulons que les soldats sont en train de dépecer.
La bave aux lèvres, il saisit un petit morceau de viande et le porte à sa bouche.
Il mâche avec application quelques instants, reprend le morceau de viande entre ses doigts et le présente au bébé dans ses bras.

"Il est temps de prendre des forces …
… mon fils"

A venr :

Zhor va-t-il pouvoir remonter la piste menant du traitre Ragnor au commanditaire de l'assassinat du mysterieux Pere Noel ?
Aznar a-t-il survecu pendant que la Trame etait effondree ?
La formule est-elle toxique ?
Qui sont les vrais parents de Zhor ?

N'hesitez pas a exprimer votre opinion et/ou vos souhaits !

Nicolas

Mais plus important, Aznar servait du champagne lors de ses réceptions ?!? Je suis scandalisé !!


(j'effacerai ce stupide message dès que tu auras continué ton histoire ^^)

c'etait pour rassurer les techtulons :p

Interferences




Depuis plusieurs semaines, Zhor n'était plus lui-même.
Cela avait commencé par un mal de crâne, aussi violent que soudain, aussi douloureux qu'un coup de hache au travers de la tête.
Il ne l'avait réalisé que plus tard mais ce premier symptôme avait coïncidé avec la bataille de Khatovar et la disparition des flottes ennemies.

Des lors, sa condition s'était dégradée. La migraine est tout d'abord devenue omniprésente. Telle une mère qui ne cesse de surveiller le moindre de vos gestes et de vous réprimander à chaque mouvement. Telle cette mère qu'il n'avait jamais eu. Son état psychologique avait également pris une direction qu'il ne pouvait s'expliquer. Il avait connu de longs épisodes dépressifs suivis d'excès de rage foudroyante. Plusieurs soldats rakrariors en avaient fait les frais. Jamais auparavant il n'en serait arrive à ce point. Ces rakrariors représentaient sa seule et unique famille. Les quelques métons envoyés par le sultan Ubrick n'y avaient rien changé. Cela avait été une véritable boucherie.

Il ne s'expliquait pas ce qui lui arrivait. Son esprit n'avait pas la force, la volonté de comprendre. Il était dépassé par les événements qui l'entrainait sans doute vers une fin bien tragique. Il se laissait emporté, impuissant dans cette chute libre. Il ne pouvait qu'admirer le spectacle dont il était le principal acteur.

Son corps commençait également à l'abandonner. Les glaires écarlates des premiers jours avaient laissé place à des vomissements de plus en plus fréquents. Ses écailles, autrefois luisantes d'un vert très sombre, presque noir, étaient maintenant ternies par le poids d'une vie qu'il n'avait pas encore vécue.

...

Soudain, la migraine se fit très aiguë, bien plus forte qu'elle ne l'avait jamais été. Zhor tomba genoux a terre, sa tete serrée entre deux mains, les deux autres mains posées sur le sol. Il laissa échapper un long grognement. Des larmes rouges glissaient le long de ses joues. Dans sa tête résonnèrent des mots, tout d'abord incompréhensibles. Puis la résonance se fit plus forte et tout son corps se mit a trembler. Telle une marionnette, Zhor prononca les mots suivants :

" … GARDIEN DES PORTES … ARMES … EMPIRE … SERVEZ … DETRUIT …"

Les fils de la marionnette disparurent soudain. La marionnette s'effondra sur le sol.

HRP

Bon, d'habitude, je suis pas du genre a demander l'avis des autres pour mon RP, mais la, je pense que je n'ai pas le choix.

Comme vous avez pu le voir, avant meme l'arrivee de p-Yith, j'avais developpe un RP pour Zhor le liant a la Trame.
Je ne savais rien de ce que Cahomer avait prevu (ou pas) avec X09 et p-Yith.

Maintenant, la facon dont je vois les choses, c'est que Zhor devient "malade" a cause des perturbations dans la Trame.
C'est ce que j'avais prevu la aussi avant meme de savoir ce que X09 et p-Yith allait faire.
En gros, j'ai toujours voulu que Zhor devienne "instable" a cause de la formule qu'on lui a injecte il y a 1000 ans.

Dans l'etat actuel des choses, j'ai decide de precipiter, voire d'amplifier cette instabilite.
Mais je ne sais pas dans quel sens partir.
Deux solutions:
- suicidaire ? fidele a l'ER ? Zhor est pret a mourir (voire meme, il le souhaite) et cherche a destabiliser davantage la Trame en luttant contre p-Yith et X09
- fou ? voulant survivre ? Zhor se joint a p-Yith et X09 pour les aider a stabiliser la Trame ... je n'ai par contre aucune idee de ce que cela implique en terme de jeu : s'attaquer aux Seigneurs ? quitter l'ER ?

Personnellement, HJ, ca m'embeterait de vous quitter parce que vous m'avez beaucoup apporte, HJ et EJ.
EJ, j'ai toujours vu Zhor comme un Rak fier de l'etre et je ne l'ai jamais trop vu en dehors de l'ER, si ce n'est pour en faire un pur pirate ... mais il aurait toujours ete pro-ER.
Mais je suis tente par ce RP plus "fou" qui verrait Zhor se joindre a X09 et p-Yith.

Voila, j'aurais aime connaitre votre opinion a ce sujet !
Nicolas

HJ: Aucun soucis pour moi pour que tu fasse ce que tu veux niveau rp.

Par contre tapper un rak signifie la mort comme tu l'imagines.....apres si tu veux te faire plaisir n'hésite pas (perso pas envie de participer au scénar en cours)

HRP: je taperais jamais de Rak, faut pas pousser non plus

HRP (enfin presque)

LACHE TOI ET FAIS-TOI PLAISIR !